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Ophtalmologie : sensibilisation de la Tunisie aux

18/01/2006 - Lu 5490 fois
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La Société tunisienne d'ophtalmologie (STO) et les laboratoires Novestis ont organisé hier à Tunis une journée d'étude sur la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA).

En marge de cette manifestation, une conférence de presse a été donnée par les professeurs Leïla Materi et Daniel F. Schorderet, respectivement chef de service à l'Institut ophtalmologique Hédi-Raïes, présidente de la STO et généticien, directeur de l'Institut suisse de recherche en ophtalmologie.

Lors de son intervention, le professeur Materi a indiqué que la DMLA est un vieillissement trop rapide de la macula, le centre de la rétine chez les personnes de plus de 50 ans. «Si elle n'occupe que 2 à 9% de la surface de la rétine, la macula est très importante car elle transmet 90% de l'information visuelle traitée par le cerveau. Son diagnostic n'est souvent fait que 10 à 15 ans plus tard», a-t-elle précisé.
br> La DMLA ne rend jamais complètement aveugle, elle n'atteint que la vision centrale et gêne donc pour lire, coudre, reconnaître les visages, «activités importantes pour les personnes âgées», souligne Pr Materi. Et de poursuivre : «Les patients atteints conservent le champ visuel périphérique, c'est d'ailleurs sur ce champ que s'appuie la rééducation visuelle».

Le but de la conférence, révèle professeur Materi, est de faire connaître cette pathologie au grand public, surtout que cette maladie, qui est connue depuis des années, est devenue plus fréquente à cause du vieillissement de la population.

Les gens doivent reconnaître les signes précurseurs pour minimiser les dégâts. «Il n'y a pas eu d'étude épidémiologique pour la Tunisie mais l'incidence est de 19% sur 1.000 personnes de plus de 50 ans», indique le professeur Materi.

Les facteurs de risque sont l'âge et le tabagisme qui est un facteur aggravant, le terrain génétique favorise également la survenue de la maladie.

«La DMLA est sans rapport avec les maladies cardiaque, hépatique, pulmonaire ou rénale. Elle n'est pas due à un excès de lecture ou de lumière intense. Il se pourrait qu'elle soit due à une carence en vitamines ou d'oligo-éléments», explique le professeur Materi.

Pour prévenir cette maladie, les praticiens conseillent la consommation de certains aliments riches en vitamines C et E (les légumes verts), les antioxydants et une alimentation à base de poisson bleu.

«Il existe deux formes de DMLA, à savoir la forme atrophique qui est de 20%, et la forme compliquée de 20%», indique le professeur Materi. Et de poursuivre : «Il y a un traitement depuis 2001 qui est la photothérapie dynamique utilisant un laser et un colorant. Nous sommes les premiers en Afrique du Nord à avoir introduit ce traitement qui est très cher. Les patients sont pris en charge par les caisses de prévoyance sociale».

Un traitement ne suffit pas, il faut deux ou trois traitements par patient et par an. Après deux ans, on arrête le traitement, fait savoir l'intervenante. «Ce dernier stablisera la vision. Il brûlera la partie malade de la rétine pour éviter toute progression vers le reste de la partie saine».

La DMLA touche les deux yeux et les malades consultent lorsque les deux yeux sont atteints.

«Pour reconnaître la maladie, il y a deux signes révélateurs qui sont la gêne par la lecture et les signes qui sont déformés et brisés», explique le professeur Materi.

Outre la rééducation visuelle qui consiste à utiliser la vision restante, il y a une rééducation comportementale.

De son côté, le professeur Schorderet a indiqué que les recherches ont identifié les gènes impliqués dans la maladie. «A part les gènes, il existe d'autres facteurs tels que le mode de vie. La DMLA est comme le cancer, il y a une prédisposition du patient et selon son mode de vie quant au développement de la maladie. Il est probable qu'il y ait plusieurs gènes de la DMLA. Aujourd'hui encore, on ne sait pas encore quand un traitement sera disponible. Les hommes sont plus atteints que les femmes. Le traitement ne guérit pas la maladie, il stabilise sa progression».


Plus d'informations :
. DMLA sur Bienvoir.com
. http://www.AllAfrica.com


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